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2020
Il y a à l'évidence encore une grande prédominance féminine puisque environ 80 % de la demande en rhinoplastie, comme d'ailleurs dans le reste de la chirurgie esthétique, est faite par une femme.
Si auparavant l'âge moyen d'une rhinoplastie était entre 20 et 30 ans, actuellement la demande de chirurgie du nez est faite de plus en plus jeune et l'on voit très souvent en consultation de très jeunes filles ou de très jeunes garçons avec l'idée, liée à l'âge, de rhinoplastie « en urgence ».
Il faudra bien sûr rester vigilant et ne proposer un geste chirurgical que si la croissance osseuse est terminée, ce qui est rarement le cas avant 16 /17 ans chez une jeune femme ou 17 /18 ans chez un jeune homme.
Avant cette fin de croissance, il faudra rassurer ces jeunes patients, écouter souvent leur mal être ou leur souffrance psychologique et leur expliquer que la chirurgie sera réalisée mais qu'elle le sera au moment opportun pour avoir le résultat le plus harmonieux possible.
D’autre part, il y a également une recrudescence de la demande de rhinoplasties après 50/ 60 ans, entrant alors dans le cadre d'un rajeunissement du visage puisque la remontée d'une pointe de nez est un traitement important dans la lutte contre le vieillissement facial.
Il n'y a pas de milieu socioculturel particulier puisque le nez peut représenter un complexe pour tous, que ce soit pour une bosse, bien plus souvent que pour une ensellure, mais aussi pour un nez dévié, pour une pointe nasale épaisse, trop ronde, trop carrée ou au contraire trop pointue, tombante ou plus rarement trop relevée, pour un nez trop long mais aussi parfois très court, pour des narines trop larges ou asymétriques, pour une arrête trop fine ou pour une racine du nez trop large.
Sans que l'on puisse toujours parler de souffrance, il y a très souvent un vrai complexe, un mal-être, un refus d'être pris en photo de profil en particulier.
Parfois, ce complexe semble, pour l'entourage, les parents, les frères ou soeurs, les enfants, la famille ou les amis, disproportionné :
« mais tu es folle, tu es très bien comme ça, tu vas perdre ta personnalité. »
Il est fréquent alors que l'entourage n'aide pas le patient à passer à l'acte.
Parfois la motivation pour une rhinoplastie fait même peur à l'entourage, à un mari par exemple qui pourrait croire que ce désir soudain chez sa femme est suspect, et réalisé dans le but de séduire les autres.
C'est quasiment toujours faux :
C'est une demande personnelle pour se plaire essentiellement à soi.
Dans ce contexte, il faut savoir respecter cette demande et mon rôle sera simplement de voir si un geste simple peut remplir le contrat avec bien sûr le moins de risques possibles.
Mes interventions, avant / après